Ayanda Denge

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Ayanda Denge
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Fonctions
Sex Workers Education & Advocacy Taskforce (en)
Asijiki Coalition for the Decriminalisation of Sex Work (en)
Women's Legal Centre Trust v President of the Republic of South Africa (en)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Ayanda Denge, née en 1982 est une femme trans, poète et activiste sud-africaine. Elle était une défenseure des personnes transgenres, des survivantes du trafic sexuel et de l'abolition de la prostitution[1]. Elle a été présidente du groupe de travail sur l'éducation et la défense des travailleuses du sexe (SWEAT). Elle meurt poignardée le 24 mars 2019 dans sa chambre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Ayanda Denge est née en 1982, issue du peuple Xhosa, et a grandi dans la ville de Port Elizabeth, dans le Cap-Oriental en Afrique du Sud[2],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Denge a commencé à travailler à Johannesburg, puis s'est rendu dans d' autres villes d' Afrique australe, notamment Harare, Durban, Cape Town, Port Elizabeth et Victoria Falls[2]. Elle a été travailleuse du sexe pendant plus de 15 ans.

Denge a travaillé comme coordinatrice de sensibilisation pour le Sisonke Sex Worker Movement (Sisonke) pendant deux ans[2].

Denge était présidente du groupe de travail sur l'éducation et la défense des travailleuses du sexe (SWEAT)[2]. Elle était une défenseure des personnes transgenres, des travailleuses du sexe et de la dépénalisation du travail du sexe[4]. Dans le cadre de ses fonctions au sein de SWEAT, Denge a formé 50 éducateurs pour les pairs et a travaillé comme conférencière motivante sur "la sensibilisation au cancer, au VIH/SIDA et aux questions de défense des droits de l'homme liées au commerce du sexe". Elle a également travaillé sur le projet "Integrate - HIV/AIDS Reduction for Sex Workers" à la TB/HIV CARE Association. Elle a plaidé pour les droits des personnes vivant avec le VIH et a été membre de SistazHood, le groupe de défense des droits humains, de santé et de soutien des travailleuses du sexe transgenres de SWEAT[3].

Denge a dirigé SWEAT lors du lancement en août 2015 au Cap de la Coalition Asijiki pour la dépénalisation du travail du sexe, où elle a prononcé un discours[5]. L'organisation comprend des travailleurs du sexe, des militants, des avocats et des défenseurs des droits de l'homme, et le comité directeur est composé du Mouvement des travailleurs du sexe de Sisonke (Sisonke), du Centre juridique des femmes (WLC), du Groupe de travail sur l'éducation et le plaidoyer des travailleurs du sexe (SWEAT), et de Sonke Gender Justice. L'organisation vise, par le biais de la décriminalisation, à réduire la vulnérabilité des travailleurs du sexe à la violence et à la maladie, et à améliorer leur accès aux services de travail, de santé et de justice.

Denge a été interviewée par le Daily Vox alors qu'elle participait à la Conférence internationale sur le sida de 2016 à Durban : "Être transgenre n'est pas une double dose, mais une triple dose de stigmatisation et de discrimination. Vous êtes discriminé pour votre identité sexuelle, vous êtes discriminé pour votre travail, et vous êtes discriminé pour votre statut VIH." Elle a également dénoncé la violence psychologique et les brutalités policières, notant que la police avait confisqué les préservatifs des travailleurs du sexe[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Denge vivait au Cap, en Afrique du Sud[4]. Elle a vécu dans la rue pendant un certain temps avant d'emménager dans le Helen Bowden Nurses Home à Green Point. L'ancienne maison des infirmières appartient au gouvernement provincial, mais avait été illégalement occupée par le groupe de locataires Reclaim the City, qui fait campagne pour des logements abordables, et rebaptisée Ahmed Kathrada House. En février 2019, elle est élue chef de groupe[6],[1].

Décès[modifier | modifier le code]

Denge a été assassinée dans sa propre chambre le 24 mars 2019[3]. Elle a été poignardée et laissée allongée sur le sol[7]. Il a été rapporté que la chambre de Denge était verrouillée avec un cadenas de l'extérieur et ce n'est que lorsqu'un chef de la résidence a jeté un coup d'œil par la fenêtre par souci pour son bien-être que quelqu'un a remarqué son corps sur le sol. L'électricité avait été coupée, ce qui rendait le bâtiment complètement noir la nuit[8]. Elle vivait avec quelqu'un, qui a disparu après le meurtre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) By Mary-Anne Gontsana, « Housing activist killed in occupied Cape Town building », sur GroundUp News, (consulté le )
  2. a b c et d « Ayanda Denge - SWEAT » [archive du ], sweat.org.za (consulté le )
  3. a b et c « Ayanda Denge | AWID », sur www.awid.org (consulté le )
  4. a b et c « Transgendered sex workers face a triple threat of stigma - The Daily Vox » [archive du ], thedailyvox.co.za, (consulté le )
  5. « Coalition launched to decriminalise sex work » [archive du ], groundup.org.za, (consulté le )
  6. (en) « Housing activist killed in occupied Cape Town building », GroundupNew, Cape Town, South Africa,‎
  7. (en) « Mystery surrounds murder of trans activist, Ayanda Denge » [archive du ], www.iol.co.za (consulté le )
  8. (en) Mary-Anne Gontsana, « Housing activist killed in occupied Cape Town building », GroundUp News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )